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Première fois en Asie : Népal, Katmandou #1

  • Photo du rédacteur: Alaïs Pénasson
    Alaïs Pénasson
  • 9 déc. 2018
  • 12 min de lecture

Namaste tout le monde,

Je pensais mettre bien moins de temps à écrire nos péripéties népalaises mais à vrai dire, dur de trouver du temps entre le pro et le perso (il y a du déménagement dans l'air) qui sont bien chargés.


Je vais essayer de vous donner plein d’informations sans que ce soit soporifique car il y'a beaucoup à dire. Je vais laisser le soin aux photos de parler d'elles même et de vous retranscrire l'ambiance.


Nous sommes donc partis le samedi 22 septembre au matin. 1 /prendre le train pour Paris; 2 / petite visite à la famille rapido (passage oblige chez l'une de mes tantes, elle nous voit toujours avant et après un voyage); 3 / prendre l'avion pour New Delhi (départ à 22h); 4 / essayer tant bien que mal de dormir dans l'avion, on était réveillés toutes les 2h pour manger ...; 5 / escale sur le territoire indien pour une durée de 3h; 6 / prendre un autre avion pour Katmandou.


On nous avait placé côté chaîne de l'Himalaya, mais à notre grand dam, pas de montagnes à l'horizon à cause d'épais nuages blancs. Malgré tout, nous avons eu le plaisir de voir percer entre le duvet blanc, de gigantesques pics écarlates qui laissaient deviner des colosses de roche.


Premier coup d’œil sur la capitale


Nous sommes donc arrivés le dimanche 23 vers 15h sur le tarmac du tout petit aéroport entouré de montagnes. Le soleil pointait son nez et à mon grand étonnement il ne faisait pas du tout froid. Les alentours étaient fondus dans un genre de brouillard diffus.


Il a fallu nous enregistrer, payer nos visas touristiques (45€/pers pour 30 jours sur le territoire), et faire le change (les billets représentent tous des paysages et des animaux). Nous avons retrouvé nos sacs de randonnée (ouf !) c'est toujours l'angoisse quand on fait des longs courriers, surtout qu'on a du les faire filmer, il y a tellement de poches qu'on ne sait jamais ce qui peut être glissé dedans par autrui ...


J'avais demandé à l'hôtel de venir nous récupérer à la sortie de l'aéroport. A peine avions nous mis un pieds dehors que nous avons été happés par une horde de chauffeurs taxi. Ils nous criaient des infos, demandaient où nous voulions aller ... J'essayais tant bien que mal d'apercevoir une mini pancarte avec nos noms, mais rien ... Ca commençait bien... Nous sommes allés au point d'informations pour essayer d'en savoir plus. Plusieurs personnes ont appelé l'hôtel, sans réponse.


Surtout que nous n'allions pas dans n'importe quel hôtel, nous avions réservé au Kantipur Temple House (site), l'un des plus prestigieux et authentique de la ville. Pour la première nuit, on fait toujours en sorte d'avoir un pied à terre, pour la suite, on improvise.

Nous avons donc opté pour un taxi. Dans ces moments là il faut savoir lâcher la bride et se laisser porter. On fait confiance, il n'y a pas de raison qu'on ne nous amène pas à l'endroit escompté.


Ça y est nous y étions enfin. Après des mois d'attente (pratiquement 1 an en fait !!!), nous étions Rémy et moi sur le territoire népalais. Tout comme ça me l'a fait en Afrique, il faut un temps d'adaptation, on voit les paysages défiler sous nos yeux comme quelqu'un qui regarde la télévision. On a du mal à réaliser sur le moment.


Nous sommes enfin arrivés à l'hôtel, situé aux abords du quartier touristique de Thamel, qui est le quartier des commerces, des bars et des restaurants en tout genre. On remettra notre visite de la ville au lendemain, pour le moment nous voulions juste apprécier une douche et la beauté de l'établissement.


L'architecture nous a laissé sans voix

L'emblème de l'hôtel est cette fontaine en pierre sculptée et son bassin de rétention

Le point culture :

Cet hôtel est de style typiquement Newar (on en apprendra davantage sur ce style au fur et à mesure du voyage), facilement reconnaissable par sa brique rouge intense et ses boiseries foncées finement travaillées. La décoration y est totalement népalaise : petit mobilier en bois fait main, tentures, aquarelle, sculptures, ... Le jardin entourant le bâtiment offre un environnement de quiétude en plein cœur de la ville. La cuisine est locale et biologiques. L'hôtel possède 40 chambres toutes décorées avec goût et spacieuses. Dans les salles de bains sont affichées des instructions pour limiter le gâchis d'eau comme l'accès à l'eau potable n'est pas une évidence pour tout le monde ici. La lumière est tamisée et chaude, il y a des petits coins de repos aménagés un peu partout dans les étages et on entend des chants d'oiseaux exotiques du jardin.

Il est reconnu comme hôtel avec des principes écologiques, toutes les bouteilles plastiques sont proscrites dans l'établissement, il y a des fontaines à eau où remplir sa gourde. C'est bien plus ecofriendly !


Coin reposant aux abords d'une fenêtre donnant sur le jardin

luxueuse La chambre était, un immense lit, des sculptures sur les murs, des petites niches avec des statues, des moulures au plafond, des frises sculptées et des fenêtres aux boiseries uniques. C'est un travail réalisé très minutieusement. On s'imaginait que tous les bâtiments seraient ainsi dans le même style partout ailleurs mais ce ne fût pas le cas. Je vous en dirais plus par la suite.


Je ne vous caches pas que les occupants de l'établissement étaient à 99% occidentaux, hormis le personnel qui est 100% népalais. Ils sont d'une gentillesse en plus ! Ils sont heureux surtout de partager leur culture et de la faire découvrir.

J'ai passé un bon moment dans le jardin, je ne me lassais pas du patio, de la fontaine et des salons de jardin

A notre grand étonnement, nous avons constaté que le soleil se couchait au alentours de 18H30 si ce n'est un peu avant, il fait donc nuit noire rapidement. De ce fait, ils mangent tôt aussi. A 19h, nous nous sommes donc rendus dans la grande salle à manger, la cloche ayant retenti et indiquant l'ouverture du restaurant. J'ai été conquise dès le début : les tables sont basses et on mange sur des coussins par terre ! C'est déjà ce que je fais en France à l'appartement mais là c'est encore mieux !


La carte comportait des plats occidentaux pour ceux qui ne veulent pas forcément s'imprégner de la culture (et il y en a beaucoup !) ou typiquement népalais. On a évidemment opté pour la 2eme option. Repas complet de l'entrée au dessert issu du terroir. On a mangé notre premier Dal Bhat, le plat traditionnel par excellence d'ici. Il est LE plat quotidien des népalais. Servi dans un grand plateau, il se compose de plusieurs bols (ou tas). On y retrouve toujours du riz, la base de l’alimentation, des légumineuses sous forme de soupe de lentilles (corail, vertes, jaunes … )ou de purée (appelé dhal en indien), il peut même y avoir des haricots rouges ou blancs en substitut. Puis, des légumes, rôtis, vapeur ou en sauce et enfin de la viande (agneau, poulet, yak) ou du tofu ou paneer (il sagit d'un genre de fromage indien) pour une version végétarienne. Le tout est servi avec du pain plat népalais qui ressemble à cette grande tortilla croustillante qu’on trouve en apéro dans les restaurant indiens. Mais il existe différents types de pains sans levain dans leur gastronomie. En tout cas c’est copieux et tellement bon !

Coup de cœur pour le dessert local, yaourt épais à la cannelle parfumée avec des noix de cajou broyées, c’est excellent ! Un vrai délice.


Statuette au cœur du patio de l'hôtel

On s’est demandés si nous allions manger comme ça durant tout le séjour. On n’a pas tardé, après autant d’heures de voyage nous voulions nous coucher tôt surtout qu’une séance de yoga nous attendait le lendemain matin à 8h30.

En effet, l’hôtel propose tous les matins des cours qui sont dispensés dans la salle de réunion, richement ornée et sculptée qui donne sur le jardin. On ne pouvait pas mieux faire ! Le tout avec un vent tiède, le soleil et le bruissement de la fontaine. On a fait 1h de yoga très dynamique. Il faut savoir qu’il existe une multitude de yoga, on peut aussi bien suivre des cours de yoga très doux et statique comme des cours ultra acrobatique gainant et qui font vite transpirer.

Petit déjeuner royal avant de quitter l’hôtel.

Première problématique et pas des moindres … nos sacs. Que je vous explique tout ça. Nous avons pris nos gros sacs de Nouvelle Zélande, que nous avons remplis le moins possible pour 2 raisons : un, ça pèse vite lourd et nous allions avoir ces mêmes sacs durant tout le séjour, même pendant le trek, donc il fallait qu’ils soient le plus léger possible tout en contenant un minimum vital ; deux, nous n’allions pas nous trimbaler ces derniers pendant toutes nos visites, ça encombre et ça épuise vite. Il fallait donc que nous trouvions des stratagèmes pour garder nos sacs le moins possible. A vrai dire on se sera toujours bien débrouiller avec ça, soit on s’arrangeait avec l’accueil des hôtels où nous avions passé la nuit soit dans l’établissement où nous allions dormir le soir même. A chaque fois, c’est avec plaisir que la direction nous a gardé nos sacs. Un coup de chance ! car ça nous aurait énormément ralenti et vite agacés. Je ne sais pas comment font les gens qui font le tour du monde avec un sac de 5kg !!! Faudra qu’on m’explique.


Première vision de Katmandou

Pour cette toute première journée à la capitale nous avons décidé de flâner dans les différents quartiers : du plus populaire au plus ancien. Pour tout vous dire, il y avait beaucoup d’informations à enregistrer. Déjà nous foulions pour la première fois le sol asiatique et ça ce n’est pas rien.



Ce qui frappe au premier abord et persiste tout au long du séjour c’est : le bruit, le monde, la pollution et le désordre. Hey oui contre toute attente Katmandou est l’une des villes les plus polluées au monde, alors qu’elle se trouve à proximité immédiate de l’Himalaya. Plutôt incroyable en fait !

Cet homme est en train de confectionner des assiettes à l'aide de feuilles


Ce qui frappe au premier abord et persiste tout au long du séjour c’est : le bruit, le monde, la pollution et le désordre. Hey oui contre toute attente Katmandou est l’une des villes les plus polluées au monde, alors qu’elle se trouve à proximité immédiate de l’Himalaya. Plutôt incroyable en fait !

C’est un brouhaha constant, les véhicules roulent dans tous les sens, il n’y a pas l’air d’avoir de code de la route et ça ne fait que klaxonner en continu. On comprendra par la suite que c’est leur moyen de s’annoncer quand ils tournent ou qu’ils veulent dépasser. Les motos rasent les piétons dans les rues étroites (on a failli perdre un bras à plusieurs reprises), il y a une densité de population effarante, les enfants jouent sur la route, il y a des vaches au milieu des grands axes routiers, des commerçants ambulants, des prêcheurs de la bonne foi à tous les coins de rues, les autoradios qui braillent à plein volumes, des femmes qui vendent des fruits à la sauvette en portant de gros plateaux sur leur tête …

Je ne savais plus où mettre de la tête, les couleurs, la poussière, les gens, le bruit assourdissant, les gens qui chantent, les voitures, … tous nos sens étaient en éveil.

Il est courant de devoir payer pour rentrer dans les parcs ou certains lieux publics

Ce vendeur à la sauvette essaye d'écouler sa production pour quelques euros


Pour être franche, je ne m’étais absolument pas renseignée sur la ville, j’avais surtout vu des photos des différents treks connus dans les montagnes, mais côté ville je m’étais abstenue. Je voulais la surprise, et là pour une surprise, s’en fût une !

Dans un premier temps, nous nous sommes rendus au service qui octroie les permis de trek et les visas d’entrée dans les parcs nationaux. Je pense qu’en 30min de temps nous avions tout fait. Il a fallu remplir des formulaire et payé l’équivalent de 40€ chacun de mémoire pour avoir le droit de rentrée dans le site des Annapurnas, la région que nous avions choisie pour faire le trek. Il y avait de nombreux panneaux informatifs sur la protection de l’environnement et des sites de randonnées. Foutaise j’ai envie de vous dire … pourquoi ? parce qu’il y avait juste à faire un pas dans la rue pour constater la triste vérité : les rues sont de vrais dépotoirs à ciel ouvert ! et ce ne sont pas les touristes. Mais ça j’y reviendrai plus tard.


C'est tout un art les branchements éclectiques chez eux, et là encore c'est assez peu chargé !

Nous nous sommes par la suite enfoncés dans les quartiers Nord-Ouest de la ville pour se rapprocher du quartier de Thamel, très côté et connu donc puis des grandes places et autres lieux remarquables. C’est tellement chouette de se promener à l’aveuglette c’est ce que je préfère ! je pense que durant les premières heures qui ont suivi on était les seuls blancs ! Ce n'était pas encore la haute saison c'est pour cela.

Les rues de Thamel sont pour la plupart décorées de drapeaux à prières

Il était 14h passsé quand on est allés grignoter un petit truc : la 2eme spécialité locale, des momo (ravioles à la vapeur)


J’ai tellement aimé me promener dans les petites rues où l’on croise tout et n’importe quoi. Des vendeurs de légumes, de fruits, de poissons séchés, des boucheries à même le trottoir viande au soleil, des femmes qui vendent du tissu, des restaurateurs à la sauvette, des mini maisons mansardées faisant office de boutique de je ne sais quoi, des artisans, des conducteurs de touktouk, des chiens errants allongés à la chaleur du soleil … C’est fascinant ! Je me serais crue dans un reportage.

Il y a des temples à tous les coins de rues et de toutes les tailles. On va de la petite niche avec une statuette à un temple aussi grand qu’un bâtiment tout en or et richement décoré. Les gens sont extrêmement croyants et ça se ressent.

En plus nous étions en plein période de fête. Quelle fête, je ne saurais vous dire, en tout cas, les gens étaient en liesse !

La finesse de l'architecture Newari, c'est vraiment de toute beauté ! Observez les sculptures sur les piliers centraux

Petite place très calme au milieu de l'agitation, trouvée par hasard après avoir passé un porche


On nous avait conseillé de nous rendre à la place principale de la ville : Durbar Square où devait avoir lieu un défilé. On ne s'est donc pas privés pour y aller. Plus nous approchions, plus les rues se densifiaient.


Chaque regard porté vers le haut était encore plus impressionnant que le précédent. L'architecture des temples, bordés de collerettes rouges, m'a estomaquée ! Ce sont des maître dans l'art de la sculpture sur bois. Comment peut-on réaliser des façades aussi détaillées. Je n'arrivais pas à détourner les yeux, malgré tout il fallait être prudent car la concentration de personnes devenait très importante, d'autant plus qu'on arrivait sur la place où avait lieu le défilé militaire.


La masse de spectateurs ne faisait qu’accroître, et pour profiter au maximum du spectacle, nombreux sont ceux qui montaient sur les ruines de temples pour prendre de la hauteur.

Malgré l'agitation, cette femme vendait ses fruits comme elle pouvait

Ca sentait l'encens, les gens priaient en masse devant les mini temples en or, il y avait des groupes de musiques ambulants, des vendeurs de plats salés cuisinant dans la rue, des familles entières, des enfants richement habillés et maquillés pour l'occasion, des chants, des groupes religieux, ...

Nous avons contourné le cortège, nous ne voyions rien du tout car bon nombre de népalais tenaient des parapluies pour se protéger du soleil. On s'est rendus sur la place de Durbar Square, la partie qui se compose d'une dizaine de temples qui laissent sans voix. Il y a avait un peu moins de monde mais ça continuait à grouiller de partout.

C'est un endroit magique !


On a juste eu la désagréable surprise d'être arrêtés par les militaires qui nous demandaient un droit d'entrée. Qu'on soit bien d'accord sur un truc, seuls les touristes payent le droit d'entrée de la place, l'équivalent de 10€. C'est ainsi et pas autrement. C'est comme si nous nous faisions payer l'accès à la place du Capitole ou Vendôme ... Ca nous a un peu choqués car en plus il n'y a aucune barrière, il s'agit d'un lieu public comme un autre ... (ça sera le début d'une longue lignée de cas similaires).


Homme de la caste des pauvres qui ne vit que grâce à la mendicité, on les reconnait grâce à leur accoutrement orange

Une fois "rentrés", le sourire est revenu quand nous avons vu des petits groupes de danseurs amateurs bouger au rythme effréné de la musique, chantant et tapant des mains, des enfants courir après les pigeons, des femmes et des hommes hindous prier devant les bas reliefs, ... En plus, le soleil déclinant, ça apportait une lumière exceptionnelle.

Les statues sont rouges à cause des pratiquants qui une fois leur prière formulée, les "baptisent" de pigments ocre ou rouge avant de se signer la tête d'un point rouge entre les yeux. Cela est accompagné d'offrandes. Une grande partie de la population est hindoue avant tout. Il y aussi des chrétiens, des bouddhistes, un peu de musulmans et divers dogmes que je ne connais pas.

Les femmes indiennes portent le sari traditionnel

On trouve toujours de l'encens, des bougies en beurre de yak, du riz et des œillets d inde à proximité des lieux de culte

Je termine ce premier article sur ces belles photos de temples, c'est toujours aussi fascinant de les revoir au travers des photos, j'ai encore aujourd'hui du mal à réaliser qu'on a vu tout ça de notre propres yeux.

Vous l'aurez constaté, dur d'être synthétique, surtout pour vous expliquer le contexte afin que vous puissiez mieux comprendre la suite.

Je reviens très vite, je vais essayer de me fixer, un article par semaine sinon ça va prendre des mois à rédiger.

Xxoxooxoxo

 
 
 

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