Une journée dans la capitale : Wellington
- Alaïs Pénasson
- 7 sept. 2016
- 9 min de lecture
Coucou mes chéris !
Ainsi donc, nous avons fraichement débarqués à la capitale, lundi en fin d'après-midi. A vrai dire nous étions déjà allés en périphérie de la ville pour prendre le ferry à l'aller mais n'avions pas eu le temps de visiter car nous avions rendez-vous dans les vignobles souvenez-vous.
Je voulais vraiment y aller, car la ville a très bonne réputation tout comme Auckland.
Le hasard (un peu provoqué aussi) a fait que nous avons retrouvé Cécile la française rencontrée à Blenheim, sur le parking d'une des marinas de la ville le soir même. On a mangé ensemble, ça a été l'occasion de se raconter nos aventures respectives. Nous arrivons en fin de séjour, nous avons donc plus de recul sur certaines choses et c'est assez drôle.
On a dormi, à nos risques et périls sur le parking du port, car il était réservé normalement au camping car. Mais heureusement pour nous, ça l'a fait ! Je m'attendais à ne pas dormir du tout, au contraire, j'étais curieusement sereine. Bon après réveillés à 6h30 entre les avions qui décollaient, la circulation et tous les bruits de la ville divers et variés. Mais au moins nous étions en centre-ville, prêts à visiter !
La météo était loin d'être sympathique : gros ciel gris menaçant et pluie à intervalles réguliers. Nous avons dit au revoir à Cécile puis avons commencé notre journée de visite par le lookout du Mont Victoria.
Autant la veille j'avais trouvé que pour un soir il n'y avait pas beaucoup de circulation mais le matin venu, c'était bien plus dense. Heureusement j'ai mon copilote même si quelques fois on s'arracherait les cheveux !
Il a fallu grimpé dans de petites rues très étroites avant d'atteindre le sommet du Mont, duquel on pouvait observer toute la ville, la péninsule et l'océan.

A droite la baie où nous sommes arrivés en ferry
Nous avions comme intension de nous rendre au grand musée Te Papa Tongarewa, dont j'avais entendu beaucoup de bien. Au cœur de la ville, il est gratuit et vaut vraiment le détour. L'objectif premier donc était de réussir à se garer. A moins de payer 20$ la journée pour les parking publics ou les stationnements latéraux dans les rues, c'est presque mission impossible. Mais on a tenté le tout pour le tout. On s'est rendus au jardin botanique pour tenter de s'y garer. On ne trouvait rien jusqu'au moment où on a aperçu une place près d'un terrain sportif. Limitée à 2h mais une place quand même.
On s'est munis de notre parapluie puis on a descendu le mont sur lequel est perché le jardin en direction du musée. Il pleuvait tellement, on avait les chaussures trempées. En plus, nous avions 30min de marche avant d'arrivés à destination.

Tag rencontré sur le chemin
Même sous la pluie, cette ville me donnait une très bonne impression. Tous les coins de rues sont animés et décorés, c'est très artistique, j'adore ça !

Les quais aménagés

A l'entrée du musée
Nous avons enfin rejoint le musée, il était 9h45. Nous avons déposé nos affaires à la consigne le temps qu les portes ouvrent à 10h. Il y avait déjà beaucoup de monde pour un mardi matin. Pas mal d'écoliers en uniformes avec leurs professeurs, ou de grands-parents avec leurs petits enfants.
Le musée est sur 6 étages. On aura pratiquement tout fait hormis la partie peinture (Rémy n'est pas un grand fan). Mais à vrai dire, il faudrait des jours entiers pour tout voir et tout lire posément, c'est si grand et riche en informations.
Nous avons commencé par le second étage dédié aux expositions éphémères et à la faunes et flores montagnardes et océaniques.
Première exposition : Gallipoli : the scale of our ware qui retrace l'affrontement célèbre entre les Alliers durant 14-18 contre les Turcs, dans la baie Anzac ( d'où Anzac Day qui est un jour férié en NZ et très respecté, qui est symbolisé par le coquelicot, en mémoire de ceux tombés sur le champs de bataille)
Voici le lien du site où les photos sont de bien meilleures qualité, je vous invite vraiment à y jeter un coup d’œil même si c'est pour le survoler : ici
Nous étions dans les premiers à pénétrer dans le labyrinthe obscure. Et dès le départ nous avons été interpelés par la mise en scène et les décors créés pour l'occasion.

Première approche avec l'exposition
La visite a alterné entre : 1/ des colosses de cire d'une réalité effrayante, haut de 3m, ils me donnaient des frissons tellement on aurait cru lire des sentiments dans leurs visages et leurs expressions. On pouvez voir les poils de leurs bras et mains, les veines, les tâches de crasse, leur sueur, le réalisme de plaies béantes... De vrais humains mais de cire ! 2/ des salles d'expositions avec des témoignages, des reconstitutions, des décors, des tableaux interactifs...

La ligne conductrice de l'exposition avec la chronologie des événements

Une maquette très minutieusement réalisée
J'ai beaucoup aimé le mélange texte et inscription sur les murs avec de beaux stand très interactifs : carte en 3D montrant l'avancement des troupes sur le terrain avec les commentaires, un écran de la taille d'un homme comme une radiographie où selon le choix du projectile (grenade, balles, plomb...) on pouvait observer en direct les conséquences désastreuses sur le corps humain...



Regardez le détail de la main !
L'exposition était vraiment très bien faite, chaque pièce retraçait la vie quotidienne de ces hommes confinés dans les tranchées : on a traversé un tunnel qui simulait les éboulement dans les tranchées avec des écrans où défilaient comme des scènes d'un film, les hommes subissant les attaques, on s'est assis dans un baraquement sous terrain, où l'on entendait un homme lire la lettre qu'il envoyait à sa femme avant de partir à l'assaut, on a vu des objets ramassés sur le champs de bataille...

Les salles étaient toutes dans cet esprit

Le 3ème géant : vous m'excuserez pour la photo mais on n'avait pas le droit au flash



Regardez ces détails : les veines et les poils !

Qu'est ce qu'elle a pu me donner envie de pleurer juste à la regarder ! C'était si criant de vérité !
A la fin de la visite, on pouvait récupérer un poppy et le déposer un peu plus loin au pied d'un dernier colosse en mémoire de tous ces gens qui se sont battus. Je dois reconnaitre que cette exposition m'a bouleversée, en plus avec les musiques d'arrière fond, les personnages attristés et la dure réalité historique, ça m'a fichue un coup... On a l'impression que tout ça n'est que dans les films, que c'est du passé mais cette exposition m'a vraiment touchée et j'ai pu ressentir à travers tout ce qu'on a pu voir, la douleur de ces gens.

Un poppy au pied du soldat à la sortie
En tout cas, le travail fait par les gens du musée est remarquable, ils ont vraiment assurés en terme de transmission d'informations et de mise en scène.
Bon pour changer d'environnement on a poursuivi par la galerie des animaux, très ludique j'ai trouvé et super bien faite. On y a vu le plus gros poulpe du monde (plus de 4m) conservé dans un genre de bac de cire translucide. Je ne suis pas très fan de calamar et autre pieuvre mais j'ai tout de même réussi à regarder le reportage le concernant.

Un aperçu des aménagements
C'est à ce moment là que l'alarme du musée a retenti. J'ai cru tout d'abord que c'était un énième effet sonore comme dans toutes les visites mais non, tout le musée a du être évacué. On ne sait toujours pas pourquoi d'ailleurs. Du coup plutôt qu'attendre sur le parvis nous sommes allées nous promener sur les quais aménagés. En plus le temps s'était amélioré entre temps le ciel devenait bleu et le soleil était sorti.

Je l'aime bien celui-ci

Sur l'un des quais


Il y en a pour tous les genres


Il y en a pour tous les genres
Le temps de notre petite balade, les portes du musée avaient rouvertes. On a donc poursuivi notre visite par la salle dédiée à la géologie. On a testé le simulateur de séisme dans une maison aménagée, ça fait étrange comme sensation surtout avec des vidéos réelles des dégâts causés en NZ.

Il y a beaucoup d'espaces dédiés aux enfants qui permettent de mettre leur curiosité en éveil
Nous avons continué à l'étage supérieur par les effets de l'homme sur la planète puis avons passé un peu plus de temps à l'étage dédié à la culture maorie.

Carving
J'ai là encore beaucoup aimé cette partie qui retrace les origines de la culture, les tribus, leurs armes, leurs coutumes et les origines du Haka. On s'est d'ailleurs installés dans une petite salle où on a pu visualiser via un mini film, comment selon les croyances maories, le chant sacré est né. Long à raconter, mais pour faire court : c'est un des chefs maoris héritier d'un grand destin, qui après avoir échappé à son ennemi en se cachant, a chanté ses peurs d'où Haka qui signifie "vais-je mourir".
On a aussi pu rentrer dans une marae (je n'ai pas de photos malheureusement, c'était interdit), d'une incroyable beauté avec des murs et des colonnes couvertes de carvings aux yeux d'ormeaux, peints en rouge brun. C'était comme solennel de rentrer dedans, il a fallu se déchausser, même si elle n'est là que pour le musée.

Dernière partie (pour nous en tout cas) du musée, en visitant le bloc dédié aux populations du pacifique et au social. Pour cette dernière partie on est passés du coq à l’âne, je n'ai pas tout compris mais c'était intéressant tout de même. Enfin on a terminé par le petit jardin aménagé avec son ruisseau à l'extérieur côté port.
Nous sommes sortis il était l'heure de manger déjà. J'ai beaucoup aimé ce musée, il est très bien fait et accessible à tous, c'est vraiment génial d'avoir des lieux culturels comme celui-ci.
On s'est dirigés vers Cuba Street qui est l'artère piétonne principale de la ville où on trouve pleins de cafés, de restaurants, de magasins en tout genre et de sculptures et autres œuvres artistiques.


L'entrée d'un pont

Rien ne se ressemble dans le centre ville, ce qui en fait son originalité

Dans Cuba Street



Cette ville m'a rappellée à mainte reprise Montréal ! Exactement cette même atmosphère où on respire l'originalité, où l'art est à tous les coins de rues sous toutes ses formes, où il font bon de s'y promener,où on ne se sent pas étouffés malgré le monde...
Etant très loin de la voiture, on s'est arrêtés dans un restaurant italien bien sympathique de Cuba Street : le Scopa. Pizza au gorgonzola champignon huile truffe pour monsieur et moi le plat du jour, de larges pâtes à la purée de citrouille et légumes poêlés, avec le verre de blanc sec qui va avec.

Buon appetito !
Je vous préviens de retour en France on va manger tout ce qui nous passera sous le nez ! On est en manque (grave !) de gastronomie de chez nous. C'est à peine si on ne rêve pas de fromage pour s'endormir.

Après cette agréable pause au cœur de la ville, on a repris notre petite balade pour revenir à la voiture. On avait largement dépassé les 2h de limite...


Ouf pas de petit papier sur le pare brise. On a alors bougé la voiture jusqu'au parking du jardin botanique (oui on l'a trouvé par la suite). Encore un jardin oui ! Comme toujours, un tour à la serre d'hiver. C'était très pétillant comme composition, de très bon goût !




Bon papa elles sont pour toi celles-ci !


Comme celles qu'on a à la maison



La feuille d'une Marquise
Comme il faisait vraiment beau même chaud, on a grimpé sur les hauteurs comme le jardin s'y étendait. On a pu avoir un autre point de vue sur Wellington (on apercevait le Mt Victoria en fait). On a vu plein d’œuvres aussi dissimulées dans le parc.

Elle est trop drôle celle-ci car Rémy galère à se pencher

On est allés voir le Cable car dans la foulée, étant juste à coté. Il s'agit du funiculaire historique de Wellington, tout rouge pinpant.


Il n'y en a qu'un seul
On est redescendus jusqu'à l'entrée principale en traversant plein de bosquets fleuris, les magnolias sont absolument superbes tout comme les camélias. Un vrai régal pour les yeux !
Ainsi s'est achevée notre visite de la capitale, il y a plein de quartiers où ne nous sommes pas allés mais difficiles de rester une nuit de plus en centre-ville sans camping. Mais nous étions déjà très satisfaits de cette grosse journée. On a beaucoup aimé la capitale et on suppose qu'y vivre doit être agréable.
On a donc repris la route pour aller se doucher dans une piscine municipale d'une ville voisine et faire des courses. On comptait se rendre au camping de Rivendell (lieu de tournage du Seigneur des Anneaux) sur les conseils de Cécile mais le parking fermait ses portes à 18h, hors il était 18h passé. Du coup nous avons dû traverser la montagne pour revenir dans la vallée, à Featherstone, où nous avons trouvé un free camp dans un endroit plus que reculé. On y été tout seuls. Mais pour le coup nous n'allions pas refaire 60 km juste pour 20min de marche à Rivendell le lendemain.
On n'y aura passé une bonne nuit mise à part que des rafales de vent se sont abattues sur la ville et qu'on a été secoués comme des palmiers dans la voiture. Encore aujourd'hui, le vent a été très violent et la pluie nous a pris de court, d'où la session librairie. Mais au moins je suis à jour coté blog !
A vrai dire, il ne nous reste plus grand chose à voir, on risque de passer par deux trois points que nous n'avons pas fait à l'aller en retournant sur Auckland. Je vous prépare un article Top 5 et un article bilan de ces (bientôt) 8 mois en Nouvelle Zélande.
A très vite !!!
Cheers !
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