Journée estivale dans le parc national d’Abel Tasman
- Alaïs Pénasson
- 14 août 2016
- 6 min de lecture
Mes très chers,
En cette journée bien triste côté temps (nous sommes vendredi 8 août au moment ou j’écris), je me suis dis autant en profiter pour écrire ce qui nous est arrivé ces derniers jours. Car on ne s’en lasse pas, c’est toujours aussi génial. Bon c’est Rémy qui tourne en rond du coup car je monopolise un peu l’ordinateur.
Alors let’s go !
Après une grosse journée de travail mardi, nous avons eu tout mercredi pour visiter les alentours. J’avoue que Maureen est vraiment géniale là-dessus car elle nous permet de partir en vadrouille les jours où la météo est la meilleure.
Ainsi, après notre porridge matinal, nous avons pris la voiture durant 30min pour revenir aux fameuses Pupu Springs (le nom entier en maori étant : Te Waikoropupu Springs exactement). On y était passés juste avant de nous rendre chez Maureen le premier soir mais il pleuvait… Ce matin là le ciel était immaculé, d’un bleu pur et dénudé de nuages, un vrai régal !

On dirait un aquarium !!!

Il y avait des oiseaux virevoltant partout autour
Nous étions encore une fois seuls pour apprécier toute la beauté de cette magnifique rivière translucide qui a certain endroit est d’un bleu incroyable, on croirait regarder à travers la vitre d’un aquarium. Et on peut observer en même temps la résurgence de l’eau au milieu de la mare car ça bouillonne. Le soleil n’étant pas à son point culminant, on n’a pas pu voir toute la mare en entier car certaines parties étaient à l’ombre mais c’était déjà très beau. En plus nous étions entourés de ces petits oiseaux de bienvenue que j’adore. On dirait que leur queue est comme un éventail qu’ils pavanent élégamment.
Très bel endroit, très rapidement accessible en plus.
Prochaine étape les caves de Rawhiti. A vrai dire on a fait un petit arrêt juste à la sortie de Takaka, au Labyrinthe Rocks, un labyrinthe en pierre naturelle mais à vrai dire une fois devant l’entrée, ca ne nous a pas tenté plus que ça… On a donc passé notre chemin.
Pour atteindre la grotte nous avons dû traverser une ferme privée. L’espace d’un instant on a cru s’être trompés de route mais en fait pas du tout, nous étions au bon endroit. Mais bien souvent c’est comme ça en ici, les routes ne sont pas forcément bien aménagées et goudronnées même dans les plus grands lieux touristiques, donc on a la sensation que ce n’est pas le bon chemin, alors que si.
Les premiers sur les lieux comme toujours ! On a longé une rivière totalement asséchée en cette saison dans un creux de montagne, au milieu d’une forêt.

Il faisait un peu froid à ce moment là
Tout était encore gelé car exposé sur le versant non éclairé par le soleil. Mais le chemin a très très vite grimpé. C’était même dur à certains moments, j’avais comme les jambes trop courtes pour atteindre les grosses marches. Et nous étions au soleil. Il commençait sérieusement à faire chaud. Après 20min de montée ardue, nous sommes enfin arrivés à l’entrée de la cave.


Tellement étrange de trouver des formations comme celle-ci à l'extérieur de la grotte
J’ai d’ores et déjà vu pas mal de cave depuis que je suis petite, avec la spéléologie en colonie, les vacances avec les grands-parents et j’en passe… mais là j’avoue que celle-ci m’a beaucoup impressionnée. Je ne parle pas forcément de la taille car j’en ai déjà visitées des immenses, je parle plutôt de cette entrée majestueuse et qui en jette dès le premier coup d’œil ! Ca m’a faite penser directement à la façade de la Sagrada Familia à Barcelone qui est extrêmement travaillée.

L'énorme gueule du monstre

J'aime beaucoup ce faisceau de lumière dans la cave
Il y a avait des stalactites par milliers partout. Au plafond, c’était comme si des longs lustres pendaient dans le vide ! Et cette large entrée un peu comme l’énorme bouche d’un monstre imaginaire. Maureen a utilisé le terme « dragonished », ça parle de soi, genre grotte de dragon.
C’était d’un calme. On entendait juste les gouttes d’eau qui tombaient à cause de la gravité et qui aident à la formation des stalactites. Car il s’avère que Rawhiti Cave est assez unique en son genre dans cette partie de Nouvelle Zélande. Sa formation est due à la symbiose minérale/végétale, c’est le mélange du calcium apporté grâce à la pluie qui associé à des micro algues, permet de aux stalactites de s’allonger. Bon après ça ne se fait pas du jour au lendemain, ça demande énormément de patience mais le résultat est là. Une très belle grotte en tout cas. Et tout a été aménagé pour abimer le moins possible ce patrimoine naturel unique.

Beau travail d'équipe : calcuim + plantes

Vraiment unique
Une fois revenus à la voiture (soit 1h plus tard), il était déjà l’heure de manger. On s’est donc dirigés vers l’océan sans trop réellement savoir où nous allions. Ca s’est imposé un peu comme ça à nous, nous avons trouvé un charmant petit coin à l’entrée de Pohara, au bord de l’eau, avec ce super soleil, où manger tranquillement.

Super spot pour pique-niquer
L’été ça grouille de touristes et de voyageurs comme nous, ça doit se marcher dessus et il ne doit plus y avoir le moindre centimètre carré de libre. Mais nous avons eu la chance d’avoir les mêmes conditions qu’en été sans tout le monde. Le top. La réverbération du soleil sur l’eau est tellement belle…
Nous avons repris la voiture pour nous rendre aux Wainui Falls. Avant cela nous avons longé toute la côte. Je peux vous dire que c’est juste magnifique, toutes ces petites plages et ces criques bleutées. On a aussi aperçu le monument commémoratif d’Abel Tasman qui domine Ligar Bay avant d’arriver vers Wainui Bay qui est absolument fantastique avec son eau bleue digne des plus belles plages des Caraïbes et sa quiétude remarquable.

La petite plage de Ligar Bay
Nous étions désormais dans le parc national d’Abel Tasman, c’était officiel. On ne va certainement pas faire les 4 jours de marche de la Great Walk mais en tout cas, je m’estime heureuse d’en avoir déjà eu un bel aperçu.


Encore une fois, seuls sur le parking des cascades, la marche devait durer 1h20 A/R. On a commencé par longer une adorable rivière, un peu comme Pelorus Bridge (ici), d’un bleu vert émeraude et translucide en même temps (je sais dur à décrire).


Le sentier était extrêmement bien aménagé avec des rampes, des ponts suspendus et des marches. Un vrai délice de se promener gentiment avec le bruit de l’eau et des oiseaux forestiers. J’avoue que je ne m’étais pas forcément attendue à quelque chose en particulier, mais j’ai été agréablement surprise.

Énorme pont suspendu, on se prend toujours pour des aventuriers

Wainui falls
La chute d’eau est en réalité assez haute, mais c’est surtout le débit qui est important. Et en contrebas on a comme une mare transparente, où on aurait qu’une envie, se baigner. Ca fait un peu repère de sirènes de contes je trouve. Une marche féérique donc dans ce très beau parc national.

Il ne manque plus que les sirènes !
On a retrouvé Noah, et sommes revenus un peu sur nos pas à la plage de Wainui. En réalité je pense que ce n’est pas une plage officielle, surtout que la marée était haute, mais il y avait tout de même assez d’espace pour marcher ou dans mon cas, faire mon yoga juste aux abords de l’eau turquoise. On a essayé de se frayer un chemin pour y accéder donc, rien d’officiel, mais on y est arrivés.

J'ai fait mon yoga là, sur cette petite plage !


L'eau est si bleue !

J'y arrive c'est bonnnnn !!! J'ai le droit d'être fière de moi !?
Ca a été un moment mémorable : les vagues, la couleur de l’eau, les oiseaux, ces petites îlots de sable encore non recouvertes par la marée, le soleil, la température estivale, juste Rémy et moi… Bref il n’y a pas que les îles qui font rêver !


Un peu froid pour s'y baigner, je vous rappelle qu'on est en hiver
On a du s’arracher à se paysage idyllique car nous devions juste faire un saut à la librairie pour internet. Oui, il s’avère qu’écrire sur le blog a consommé tout l’internet chez Maureen…oups… du coup, plus de wifi jusqu’à lundi (mais je peux tout de même écrire hors ligne et poster plus tard).
En revenant vers la maison, on a longé l’océan et pu assister à ce phénomène que je trouve féérique : lorsque le ciel est totalement bleu et que le soleil commence à se coucher, on peut observer le rose et le bleu distinctement dans le ciel et créer en même temps une réverbération rose sur l’océan, c’est vraiment incroyable. Et je ne connais ça que depuis que nous sommes en Nouvelle Zélande à vrai dire.

Début du phénomène vers 17h30
Un repas chaud partagé tous les 3 et de longues conversations comme tous les jours durant les repas. Maureen est vraiment une hôte de première classe. On aura passé une agréable semaine en sa compagnie.
Je vais dans la foulée poster un autre article sur non pas nos sorties mais plutôt notre quotidien ici à Golden Bay et surtout vous montrer ce qu’on a fait lors de nos 3 jours de travail.
A tout de suite donc !
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