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Un pied dans la culture maorie

  • Photo du rédacteur: Alaïs Pénasson
    Alaïs Pénasson
  • 21 avr. 2016
  • 5 min de lecture

Coucou à tous !


Nos aventures à Putara Base Camp continuent à suivre leur cours, toujours dans la bonne humeur et avec le beau temps.


Hier matin, nous nous sommes essayés à la tonte de moutons !!! Youhou ! Une grande première.


Nous avons rejoint Quinn avec le gros quad (Rémy adore le conduire), qui était déjà à la grange où il avait enfermé les moutons à tondre, soit une grosse vingtaine. Il nous a expliqué que la laine sur le mouton n’était pas la même sur chaque partie du corps, et que de ce fait, il distinguait la laine du ventre / des joues / des pattes / du restant du corps.


A gauche la laine blanche, et les deux suivantes la laine du ventre


Nous avions pour mission de séparer ces différentes laines et de les mettre dans les sacs associés tandis que Quinn tondait les moutons. Michelle nous avait dit qu’il était très bon dans son métier mais là j’avoue que j’étais bluffée ! Il met moins de 1min30 pour déshabiller un mouton en entier !!! C’est très impressionnant à voir. Cette grosse boule qui repart libérer de la moitié de son volume d’origine.


Tonte du premier côté

J’ai remarqué qu’il procède toujours de la même manière.


Il va chercher un mouton dans la partie de la grange surélevée et le bascule sur les fesses, en position assise pour commencer à tondre le ventre. Je ne vous dis pas la taille de la tondeuse ! De quoi rendre un humain chauve en 2 passages. En plus, elle est très lourde. Il jette la laine du ventre sur le côté, qu’on ramasse ensuite à l’aide d’un balais non pas muni d’une brosse mais d’un genre de raclette en plastique pour rapatrier la laine vers nous qui étions debout face à l’« estrade ».



Ensuite il continue vers la queue de l’animal qu'il tond soigneusement, il ne faudrait pas la lui couper pauvre bête. On sépare alors la laine sale de la laine propre qui est toute blanche. Il commence par un côté puis bascule le mouton sur l’autre. Ce qui était vraiment remarquable c’est que la majorité des brebis ne bronchait même pas, elles se laissaient faire sans problème. Par contre une fois dénudées elles veulent qu’une seule chose, s’échapper à toutes pattes. Quinn les pousse donc dans une trappe toboggan qui les fait glisser juste au dessous de la grange (sous l’estrade).


La vieille presse pour compresser la laine dans les big bag

Il nous a laissé les deux derniers moutons à Rémy et moi pour que nous puissions essayer. On a fait seulement la fin histoire de faire la partie facile comme c’est la première fois que l’on fait ça. Il a déjà fallu coincer le mouton entre nos jambes avant de commencer à le tondre. Je n’avais aucune idée mais vraiment aucune, de jusqu’où il fallait que je « plonge » la tondeuse dans la laine pour atteindre la peau sans blesser l’animal. Je ne m’en suis pas si mal sortie, jusqu’à ce que j’entaille légèrement ma brebis (ouïe la pauvre, ça arrive très souvent pour les débutants apparemment), j’ai attrapé un coup de chaud monstrueux à ce moment là me dire que j’ai pu la blesser. J’ai pris vraiment mon temps pour finir du coup. Si vraiment j’avais eu à la tondre en entier j’aurais bien mis non pas 1min30 mais 30min !

Une fois terminé, elle a voulu prendre la poudre d’escampette en plus. Rémy a du faire barrière pour l’arrêter. On a les vidéos à l'appui !


En tout cas c’était une très bonne expérience, on a bien ri. On avait les mains toutes huileuses, Michelle nous disait que c’est cette race de moutons qui produit naturellement une huile entre la peau et la laine. Mais bizarrement quand on touche la laine, elle n’est pas grasse. Elle sent beaucoup par contre mais normal en même temps. Ce que je trouvais trop bien c’était de sentir la tiédeur de la laine tout juste tondue, j’aurais pu m’en faire un pull tellement c’était agréable.


Ca ressemble à des cheveux gaufrés

En tout cas, on aura fait tout le petit troupeau en un temps record.


Une pause lunch préparée par Michelle, je crois que Rémy est tombé amoureux du bacon / œuf poché / champignons / toast ! Il est devenu un adepte du thé aussi, un vrai petit british.


On est ensuite allées déraciner quelques plantes natives sur les terres d’un ami à eux, avant de les planter à l’école. C’est vrai que le jardin n’a rien à voir par rapport au début quand nous sommes arrivés. On se fait des frayeurs le soir d’ailleurs quand on va aux toilettes dehors parce qu’on aperçoit des ombres là où il n’y avait rien dans notre mémoire, on oublie qu’on a planté certaines choses durant la journée. On est vraiment des nouilles (rire).


Après-midi jardinage donc.


Il y a quelques jours, j’ai proposé à Michelle de l’aider dans sa recherche de logo pour le backpack. Vers la fin d’après-midi donc, tandis que Rémy allait au village faire deux courses, je me suis assise devant mon ordinateur pour reproduire le logo que j’avais esquissé à la main pour que Michelle m’aiguille et me dise ce qu’elle en pensait. Et voici le résultat :


Les esquisses

J’en suis pas mécontente c’est ressemblant à mon dessin d’origine et en plus il leur plait beaucoup. Du coup, je suis ravie ! On l’utilisera pour faire des brochures ensuite. Je vais aussi l’aider dans la mise en page de tout ça, comme j’ai les logiciels appropriés.


Aujourd’hui, nous avons poursuivi notre collecte de plantes en nous rendant à Pahiatua où la mère de Quinn réside. Nous sommes allés à ce qu’il appelle une « marae », il s’agit d’un lieu de rassemblement typiquement maori, qu’ils utilisent pour les grands événements et les rencontres. Il ne s’agit en aucun cas d’un lieu de culte (les maoris n’ont pas réellement de religion si j’ai bien compris, il s’agit plutôt de croyance mais pas vraiment de dévouement). Il a fallu nous déchausser avant de rentrer dans la bâtisse.


On est pas très élégants mais ça passe

Ce n’est pas très grand mais en revanche c’est très coloré et il y a beaucoup de sculptures et de tressage à la main tout comme sur la façade extérieure. Ils sculptent le bois avant d’y incruster des ormeaux, un coquillage très brillant, qu’ils consomment aussi d’ailleurs, pour faire les yeux et les détails.




Ils peignent ensuite le bois avec du noir, du rouge et du blanc. C’est la première fois que l’on voyait des détails peints en vert. Chaque colonne est unique, aucune n’est similaire à l’autre. Chacune raconte une histoire et a une signification (c’est la maman de Quinn qui m’a fait un petit exposé, je vous transmets ce qu’elle m’a dit).


Il n'y a qu'une seule pièce

Les tressages à la main signifient aussi quelques choses, chacun est jumelé à un autre tressage. Par contre pour les motifs au plafond elle n’a pas su me dire pourquoi ceux là avaient été choisis et non d’autres.



Motifs typiquement maoris


C’était très beau, vraiment. On sentait qu’il y avait une atmosphère sacrée si je puis dire. ! Je suis vraiment contente qu’ils nous aient permis d’entrée et de prendre des photos. On avait failli aller au Treaty Ground à Whangarei, qui est un musée où il y a beaucoup de bâtisses comme celle-ci mais c’était un peu hors de prix. Mais là c’est tellement mieux, se faire expliquer la culture maorie par une vraie maorie.


Et ce n’est que le début, dimanche, nos voisins préférés nous font l’honneur d’organiser un hangi ! J’attends ça avec impatience (depuis qu’on est partis de France en fait !) surtout en sachant que d’ordinaire il s’agit d’un repas traditionnel que l’on ne fait que pour les grandes occasions comme Noël car ça demande beaucoup de temps et de préparation. Mais je ne vous en dis pas plus, je vous expliquerai ça au prochain épisode.


En attendant mes agneaux, je vous embrasse fort


 
 
 

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