Hymne à la nature

Je suis née rat des champs et pour tout vous dire j’en suis extrêmement fière !

Après 1 ans et demi à vivre à Paris, à faire connaissance avec le tumulte des grandes villes, le trafic, le rythme incessant « métro boulot dodo », la pollution, l’impolitesse, la course contre le temps, la mauvaise humeur, l’impression de manquer d’air… (je ne veux pas dénigrer l’atmosphère de notre si chère capitale mais y vivre ce n’est pas la visiter) aujourd’hui nous voici là où est ce que la nature est reine, l’air est frais, le vent est doux, l’herbe est verte, et les animaux dans leur environnement naturel.

Comment se passer d'un panorama comme celui là ?

C’est un retour à nos origines, nos racines, au commencement. On (ré)apprend à vivre simplement, avec le minimum vital, pas de chichi pas de superficialité, pas de mondanité, juste le naturel pur et dur.

Ça passe par manger local et fait maison, manger les fruits et les légumes qui poussent ici dans ces terres, et non pas ce qui est importé d’autres pays. C’est manger de saison, ne comptez pas savourer des fraises à cette saison, quelle utopie ! C’est revenir à des cuissons traditionnelles au feu de bois.

Ça passe par s’arrêter sur des détails qui peuvent paraitre communs et insignifiants mais qui sont si remarquables : le chant des oiseaux (qui en Nouvelle Zélande est loin de ressembler à ceux de chez nous), regarder le soleil se lever et se coucher, observer les étoiles (l’absence de pollution fait qu’on se croirait dans un planétarium, c’est unique !), rester au coin du feu et sentir la chaleur sur notre peau, s’allonger et écouter les bruits alentours, frissonner à cause du vent qui nous effleure, s’entendre respirer, voir la vie s’organiser autour de nous comme en observant les troupeaux de cerf au loin sauter les clôtures et gambader à travers les champs et les forets…

On ne se rend plus compte de nos jours avec l’avancée technologique et cette (fichue) société de consommation, on est étouffés par le « m’as-tu vu », la compétition et l’envie de gravir les échelons sociaux… on en oublie la base, l’élémentaire : l’humain doit évoluer avec son prochain tout en respectant son environnement.

J’ai beaucoup aimé vivre à Paris mais ici je me retrouve. La vie est faite de petits moments simples. Ca me rappelle le slogan de cette publicité pour un fromage, que vous devez certainement connaitre, qui est : les plus belles choses dans la vie sont les plus simples. Je crois que cette phrase toute anodine comme ça, va devenir mon mantra.

J’adore me lever avant que le réveil ne sonne car la lumière du soleil qui filtre par les fenêtres se réverbère sur les murs blancs, ce qui me réveille. J’adore prendre mon café tout en prenant mon temps. J’adore le petit vent frais du matin qui nous enveloppe quand on est sur le quad. J’adore regarder courir les moutons sur les collines d’herbes folles. J’adore voir les faisceaux de lumière qui passent à travers le feuillage des arbres en forêt. J’adore discuté un verre à la main et ne pas avoir à regarder l’heure…

J’adore être ici, à la campagne, tout simplement.

En route pour la forêt, au milieu des monts

Mettez moi en ville, je m’adapterai ce n’est pas un problème mais si j’avais le choix, mon cœur se porterait sur le monde rural. Où la chaleur humaine et l’entraide prime sur l’argent et la superficialité.

Aujourd’hui j’avais envie d’écrire un « hymne à l’amour » oui, mais surtout à l’amour de la nature.

C’est tellement plaisant d’être entourés de verdure, de monts et de rivières. D’aller caresser les animaux, leur donner de l’affection, et sentir en retour leur amitié si je puis dire. De voir les nuages défiler sur un ciel bleu clair. De préparer un bon repas à partager. De s’occuper de la maison. De lire, dessiner et prendre le temps de rêver. Ne pas savoir ce qu’on va faire dans 2h, où est ce qu’on sera, quelle heure il est…

Cette suspension du temps est si relaxante, on réfléchit posément, il n’y a pas de quoi se presser.

Bon en revanche, la famille et les amis me manquent… il faudrait tous vous téléporter ici et là, là ça serait le summum !

Néanmoins comme nous sommes là que temporairement (malheureusement), je veux profiter à fond, me gorger de bonheur et bon air. Tout est prétexte à essayer de nouvelles choses.

Samedi après-midi nous avons fait du cheval par exemple. Merci à Quinn qui s’est dérangé pour nous faire monter. Je suis toujours autant une quiche pour le diriger mais j’apprécie toujours autant de monter. Il va vraiment falloir que je prenne des cours (Nana, Cécile vous savez ce qui vous reste à faire). Rémy est moins serein mais est plus dégourdi.

Lundi, on s’est occupés des moutons. J’aime bien le fait qu’on alterne travaux de ferme et autres. Matinée musclée pour Rémy et Quinn qui ont du plaquer du bélier pour leur mettre des harnais contenant une cire colorée. Vous devez vous demander « et pourquoi faire ? », ben tout simplement pour voir le nombre de femelles qui ont été « marquées » par les mâles ( you know what I mean hum ?)

Maousse les petits !

Il y en a même un qui s’est mouché dans la main de Rémy pendant qu’il le maintenait immobile

Et l’après-midi, ça a été séance de vaccination pour les brebis. Séance durant laquelle par inadvertance Quinn a vacciné Rémy (sur la fesse droite), tandis qu’ils tentaient de fermer la barrière derrière les moutons, contre l’avortement. Ben au moins, aucun souci de ce côté-là, il pourra enfanter (rire).

Une mer de moutons

Et aujourd’hui, toujours dans la bonne humeur et en famille, suite de notre aménagement du jardin de l’école. Ca se transforme petit à petit. Quelques pertes de fougères mais on y croit, ça va le faire à force, avec un peu d’eau et beaucoup d’amour, ça va devenir des arbres ces p’tites plantes. Même les filles nous ont aidés.

A la recherche de fougères arborescentes

Et ce soir, petite tarte à la tomate (tomates du potager de nos supers voisins) à partager dans la grande maison familiale.

Avant de vous laisser, Quinn nous a trouvé du travail !!! C’est génial on attend de voir exactement ce que l’on va devoir faire mais c’est vraiment trop gentil de sa part de nous avoir aidé. Moi qui m’inquiétais de ne pas trouver un job, il semblerait qu’il y ait pleins de petites taches à effectuer par ci par là. Ce ne seront pas des gros contrats mais qu’importe, c’est du travail et au moins ça ne sera pas rébarbatif.

Envoyez moi plein de photos et beaucoup de nouvelles, j’adore vous lire moi aussi !

Bisous tout le monde et aller dans la galerie !

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